i can't lie no more, i can't hide no more

ft. james & thalia

Un peu plus de deux mois s'était passé depuis le mariage, depuis la nuit passée avec James. Un peu plus de deux mois que je suis enceinte. Et quelques jours depuis que j'ai appris cette nouvelle. Autant dire que depuis, j'étais un peu perdue à propos de la situation. Bon d'accord, je n'étais pas qu'un peu, je l'étais énormément. En même temps qui ne le serait dans mon cas. Alors, comme un réflexe, après cette nuit passée ensemble - et surtout après la découverte de ma grossesse - je me suis mise à l'éviter. Sans doute pas la meilleure idée, puisqu'il voyait bien quelque chose n'allait pas et qu'il allait me demander à un moment ce qui se passe. Et dans ma situation, je ne pouvais pas le cacher bien longtemps, surtout que d'ici quelques semaines cela allait commencer à se voir. Oui, je n'avais pas le choix, il fallait que je lui dise. Et rapidement. Enfin encore faut-il que je trouve le courage. Durant un court instant, ce courage je l'ai eu. Ce matin. Juste avant qu'il parte travailler. Mais forcément, il fallait qu'il soit en retard à son travail et n'ai pas le temps de parler. Bon pour une fois ce n'était pas ma faute. Hanna avait vu la scène. Au moins, elle était témoin de ma tentative désespérée. Enfin, elle n'avait pas pu me dire grand-chose, puisqu'elle partait au travail elle aussi. Je me retrouvais ainsi toute seule à l'appartement. Enfin seule ... Il y avait le chat d'Hanna et ma chèvre.

Durant toute la journée, j'essayais de m'occuper, d'essayer de penser à autre chose. J'avais donc essayé de faire les montages sur les vidéos que j'ai pu faire récemment ou les mettre en lignes. Enfin, ce n'était pas assez. Je tournais en rond dans l'appartement. Je ne pouvais pas rester ici, sinon j'allais devenir folle. En milieu d'après-midi, je m'étais décidée d'aller faire un tour en ville. Et plus précisément vers le parc. Avec le soleil qu'il faisait – oui parce qu'il y avait du soleil, par contre niveau température ce n'était plus ça – c'était un temps idéal pour faire cette sortie. Et apparemment, je n'étais pas la seule à avoir eu cette idée, puisqu'il y avait du monde. Enfin, plus que d'habitude. Et c'est qu'il y avait de super dans cette sortie, c'est dès que je tournais la tête, je pouvais voir une mère avec son enfant. C'est génial, surtout quand j'essaye de ne plus penser à ça. A croire qu'on veut vraiment me faire passer le message que je devais absolument annoncer ma grossesse à James. J'étais retournée à l'appartement vers la fin de l'après-midi, en pensant qu'Hanna serait de retour. Mais non. Il n'y avait personne pour le moment. Je m'étais dirigé vers ma chambre. J'étais sur le point de m'écrouler sur le lit, mais je m'étais arrêtée en face de mon miroir, me mettant de profil. Je remontais légèrement mon t-shirt, mettant une main sur mon ventre. L'idée d'avoir un être grandissant à l'intérieur de moi était .. Étrange. Je fus rapidement sortie de mes pensées lorsque j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Je me dirigeais vers le salon et c'est là que je vis James qui commençait à s'installer sur son canapé. Un léger sourire s'était dessiné sur mon visage. C'était le moment. Je devais prendre mon courage à deux et lui dire. « Hey Prongs, j'ai eu une fabuleuse idée cet aprem ! » Je m'installais à côté de lui. Okay, le courage c'était pas pour tout de suite. « Ça te dit de faire une vidéo avec moi ? » D'accord, ce n'était pas ça que je devais lui dire. Mais je n'y arrivais tout simplement pas.

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Comment dire que la situation depuis plusieurs semaines, voir carrément depuis deux mois, devenait pesante. Okay, on avait couché ensemble, okay je lui avais dis que je l'aimais mais je n'aui jamais pensé qu'elle me fuit à ce point. C'était comme si j'habitais avec une parfaite étrangère qui avait une chèvre, et je ne vous raconte même pas la colocation avec sa meilleure amie en plus. Je m'étais levé en retard, je travaillais sur bon nombre de projets en ce moment et je me couchais de plus en plus tard. J'avais juste pris une tasse de café pour aller au travail, je l'avais aperçu mais j'avais filé. Après tout, elle ne voulait pas me parler et je n'avais tout simplement pas envie de parler à un mur. Je passais la journée entre mon bureau et la salle de réunion. On avait un bon projet et je grouillais d'idée. Vers dix-sept heures, je décidais de rentrer chez moi avec mes croquis dans les bras. Ce projet allait faire un malheur. En entrant je déposais mes affaires dans l'entrée et je passais par la cuisine pour me prendre une bière avant de me laisser tomber dans le canapé. J'étais crevé. Je fermais un instant les yeux avant de sentir une présence se mettre à côté de moi. Puis quelques mots. Je rouvrais les yeux avant de boire quelques gorgées, ne lui répondant absolument pas. Je n'avais pas l'attitude d'un gamin d'habitude mais là j'avouais que je trouvais qu'elle abusait, elle faisait comme si de rien n'était. C'était énervant. « Tiens tu me parles de nouveau ? J'existe donc ? C'est bon à savoir. » J'avais ri jaune avant de boire de nouveaux quelques gorgées de ma boisson. J'attrapais la télécommande pour allumer la télévision. J'avais juste envie de me reposer maintenant. 'est alors qu'elle me proposait de faire une vidéo avec elle. Est-ce que j'avais la tête de quelqu'un qui s'amuse à faire des vidéos sur le net sérieusement ? « Non merci, je tiens à mon travail tu vois. » En gros, je n'ai pas envie de faire le guignol. Si mes patrons tombaient sur ça, ils ne trouveraient pas ça amusant et me mettraient à la porte directement ! Franchement, qu'elle fasse ses conneries toute seule, puis de toute manière elle n'avait pas besoin de moi, ou plutôt, elle n'avait plus besoin de moi depuis deux mois. J'attrapais ma manette de jeux, j'avais besoin de me défouler d'un coup. C'était incroyable comment une mauvaise journée pouvait arriver aussi rapidement. Je posais ma bouteille sur la table de salon avant de me caler dans le canapé avec ma manette. « Si c'est pour dire des conneries pareilles, je préfère encore que tu me snobes comme tu le fais si bien depuis deux mois. » Moi ? Rancunier ? Non pas du tout... Quand vous déclarez à la fille que vous aimez, l'amour et qu'après elle vous snobe, vous prenez un sacré coup dans l'égo et dans le coeur.

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Du courage. Beaucoup de courage. Enfin, fallait-il d'abord que je le trouve. Parce que pour le moment, la salle chose que j'avais envie de faire était de retourner dans ma chambre et de bosser sur mes vidéos ou sur mon roman. Je regrettais déjà d'être venue le voir, de lui parler. Mais il fallait bien le faire un jour. Je ne pouvais pas tout le temps repousser ce moment. Surtout que je n'allais pas pouvoir lui cacher longtemps non plus. Alors oui, je suis allée le voir, lui parler comme si tout était normal. Comme si ses dernières semaines je ne l'avais pas soigneusement évité. J'agissais avec lui comme si ce qui s'était passé au mariage n'avait pas eu lieu. J'étais dans le canapé, installé en tailleur à côté de lui. Un léger sourire sur le visage lorsque je lui avais proposé de faire une vidéo ensemble. D'accord, ce n'était pas ce que je devais lui dire à la base. « Tiens tu me parles de nouveau ? J'existe donc ? C'est bon à savoir. » Mon sourire avait bien rapidement disparu. Bon, il m'en voulait, ce que je pouvais comprendre d'ailleurs. Mais j'aurais pensé qu'il aurait été un peu moins froid. « Je te parlais déjà avant. Enfin ... » En fait, on ne pouvait pas dire que je lui parlais vraiment. Enfin si je lui adressais quelques mots, mais pas vraiment pour faire une conversation. « Bon okay c'était surtout pour te demander du sel ou des trucs dans le genre. » Ou une conversation vraiment très minimaliste. Il avait allumé la télé. Je sens qu'il n'allait plus m'écouter très longtemps. « Non merci, je tiens à mon travail tu vois. » Je lâchais un soupir. Je ne voyais pas en quoi faire une vidéo allait lui nuire au niveau de son travail. Je n'allais pas lui demander de faire une sex-tape et ensuite la diffuser partout sur internet. James avait attrapé la manette de sa console. J'allais vraiment perdre son attention. Je pourrais lui dire n'importe quoi ensuite, il n'allait pas m'écouter. C'était quasiment toujours comme ça lorsqu'il jouait aux jeux vidéos. « Oh allez, ça va être quelque chose de sérieux. » Je le regardais, lui faisait les yeux doux. Cela aurait pu m'aider à le convaincre d'accepter ma proposition. Encore fallait-il que monsieur me regarde pour ça, ce qui n'était pas le cas. « Si c'est pour dire des conneries pareilles, je préfère encore que tu me snobes comme tu le fais si bien depuis deux mois. » Je me mordais légèrement l'intérieur des joues. Je commençais à m'énerver et ce n'était pas bon. D'habitude je ne m'énervais pas aussi facilement. Encore un truc de femme enceinte sûrement. Enfin dans ce genre de situation, je disais généralement des choses que je regrettais par la suite. « Donc le fait de vouloir faire une vidéo avec toi sur comment annoncer une grossesse est une connerie ? Je retiens. C'est dommage parce que ça serait une chose qui t'aurait vraiment concerné. » Je m'étais installée correctement dans le canapé, croisant mes bras contre moi. Il m'a fallu quelques secondes pour prendre conscience de ce que j'avais dit. Non, j'avais pas quand même dit ça. Si. Peut-être que je l'avais juste pensé et non prononcé. Et peut-être qu'il n'allait pas comprendre. Je restais sans bouger, fixant l'écran de la télévision en attendant une quelconque réaction de la part de James.

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Elle ne manquait pas de culot quand même ! Elle me snobait depuis plusieurs mois et à présent elle faisait comme si de rien n'était. C'était mal me connaître, quand je pouvais, j'étais vraiment rancunier. Pire qu'un gosse, je pouvais me vexer facilement ! J'avais pris ma manette de jeux pour penser à autre chose, elle me disait alors qu'avant elle me parlait, je ne pus m'empêcher de rire. Elle me déclarait que bon, certes c'était juste pour une histoire de sel. Vraiment ? Et quand elle m'envoyait paitre en me disant d'aller chez le voisin car il me trouvait surement à son goût c'était quoi ? Elle dépassait les bornes et à force j'en avais marre. J'étais même en train de me demander si je n'allais pas diner ailleurs chez soir, genre chez une de mes sœurs qui me ferait sans doute la morale au passage. Je ne répondis rien, préférant observer l'écran de télévision où mon jeu commençait. J'avais refusé l'idée de la vidéo, je n'étais pas le genre de personne qui adorait s'exposer sur internet. Elle me certifiait que cela allait être quelque chose de sérieux. La connaissant, cela pouvait être tout sauf sérieux. Thalia 'était jamais sérieuse et c'était sans doute le défaut qu'on pouvait lui reprocher, la preuve elle vivait avec une chèvre. Vous avez déjà trouvé quelqu'un avec cet animal de compagnie ? Evidemment je n'avais pu rien dire quand elle avait emménagé car je me rappelais des paroles que j'avais dis au lycée : que je trouvais les chèvres cool. Moi et ma grande gueule. Cool okay, mais pas à vivre dans un appartement. En plus elle mangeait les vêtements de notre autre colocataire, meilleure amie et aussi folle que Thalia. « Je t'ai dis non, tu comprends pas ? » Je tenais à mon travail. On savait que de os jours, les réseaux sociaux pouvaient être fatals à un emploi si jamais on faisait un peu trop la fête ou que l'on déblatérait des conneries. Je lui avais donc signalé que si c'était pour dire des bêtises pareilles, je préférais encore qu'elle se taise ou qu'elle me snobe comme elle le faisait si bien depuis deux mois. Je n'écoutais qu'à moitié, elle voulait en tout cas faire une vidéo sur comment annoncer une grossesse. Je ne voyais pas comment elle pouvait faire ça puisqu'elle ne l'était pas. C'était vraiment n'importe quoi, elle avait définitivement pété un boulon. C'est alors que j'entendis que c'est quelque chose qui m'aurait vraiment concerné. Cela mit du temps à monter au cerveau mais j'avais bien enregistré l'information. J'en lâchais même la manette des mains qui tomba sur le parquet avant de me tourner vers elle : « Qu'est ce que tu as dis ? » C'était une blague. Cela ne pouvait être que ça. Puis, toutes les pièces du puzzle se sont assemblées dans ma tête : la nuit, les deux mois qu'elle m'isolait. Putain mais qu'est ce que j'avais été con pour ne pas comprendre. On aurait cru que j'aurai pu être une statue de cire, je ne bougeais plus d'un pouce... La bouche entre-ouverte. Qu'est ce que je pouvais dire ? Elle me croyait toujours gay même si je lui avais dis un million de fois que non, et puis je ne savais même pas si elle était contente. On disait quoi dans ces moment là ? J'avais peur de gaffer, de vraiment gaffer. « Ah... euh...bah. » Oui très révélateur de ce que je pensais. Je passais ma main dans les cheveux. On allait pas dire que ce n'était pas le bon moment pour avoir un bébé r j'avais quand même un emploi de stable, mais si ça se trouve elle ne voulait même pas de moi. « C'est ce que tu souhaites ? Enfin je veux dire... tu vois... Enfin... Nous deux... puis... » Oui bon ce n'était pas les meilleures explications du monde.

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D'accord lui proposer de faire une vidéo ce n'était pas ce que je devais faire au début. Absolument pas ça. Enfin je pouvais toujours me rattraper. Mais d'abord, il fallait qu'il accepte. Et vu comment la discussion était partie, ce n'était absolument pas gagné. Il tenait à son travail apparemment. Cela ne serait qu'une innocente vidéo. Comment cela pourrait nuire à son travail. D'accord, c'est vrai que mes vidéos n'étaient pas vraiment du genre sérieuse, mais de temps en temps cela m'arrivait d'en faire. Je ne voyais vraiment pas pourquoi il refusait. « Je t'ai dis non, tu comprends pas ? » Obstinée comme je pouvais l'être, non je ne comprends pas. Il pouvait dire oui quand même. Pour me faire plaisir. Enfin, vu la situation c'était sans doute trop demandé. Et puis, il commençait à être à fond dans son jeu. Dans ce genre de moment, je pouvais être invisible c'était la même chose. Alors, sans doute sous la colère, je lui avais dit que cela serait une vidéo sur comment annoncer et une grossesse et que cela le concernait de très près. C'était sorti tout seul. Et il m'a fallu quelques secondes pour comprendre ce que j'avais dit. Bravo Thalia. Plus subtile que ça, on ne pouvait pas faire. Ce n'était pas comme ça que j'imaginais lui annoncer ça. Enfin peut-être qu'il n'avait compris. J'entendis la manette atterrir sur le sol. Il avait compris. Je m'étais tournée vers lui avec un petit sourire gêné sur le visage. « Qu'est ce que tu as dis ? » Je grimaçais légèrement. Pendant un moment, j'essayais de lui dire clairement que j'étais enceinte. Sauf qu'aucun mot de sortait. Je devais avoir l'air vraiment idiote. Plus que d'habitude. Enfin, il n'était pas mal non plus. Il restait là sans bouger. C'était à peu près la réaction que j'avais imaginée. « Ah... euh...bah. » Je regardais ailleurs durant quelques secondes. On aurait vraiment dit qu'il avait bugé. Il avait passé ses mains dans ses cheveux. Pourquoi à ce moment-là, je l'ai trouvé mignon. Mignon, dans le genre vraiment mignon. Non, je ne devais pas penser à ça. James était mon meilleur ami. Et il était gay. Enfin je crois. Ou bi. Sinon on n'aurait pas couché ensemble. A part si lui aussi avait beaucoup bu. « C'est ce que tu souhaites ? Enfin je veux dire... tu vois... Enfin... Nous deux... puis... » Je repris mes esprits lorsqu'il a repris la parole. Ce que je souhaite ? Je ne savais pas vraiment ce que je voulais à vrai dire. Avoir un bébé c'est quelque chose dont je n'y avais pas pensé. Surtout avec mon meilleur ami. « Je sais pas. J'aimerais bien le garder. Et toi qu'est-ce que tu souhaites ? Parce que c'est aussi le tien. Et que bon ... C'est peut-être ta seule chance d'avoir un enfant. Enfin il y a l'adoption ou les mères porteuses ... » Je m'arrêtais soudainement de parler. Je stressais. Et quand je stressais je racontais n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi. J'étais partie sur quelque chose de hors sujet. « Je suis complètement perdue. »

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Celle-là, je ne m'y attendais vraiment pas. Mais alors, vraiment pas. Comment vous dire que je suis resté figer pendant de longues minutes à me demander si j'étais en train de rêver ou non. Je voulais même me pincer pour voir si c'était réel. Enceinte. Elle était enceinte, et de moi. J'avais fais une connerie, je n'aurai jamais du profiter qu'elle soit ivre ce soir là. Parce que moi en fin de compte, j'avais bu, mais pas au point de tout oublier. Evidemment, je n'avais strictement rien dit, j'en avais profité pour lui dire que je l'aimais, mais ça c'était comme si je parlais à un mur. Elle était carrément persuadée que j'étais gay. J'avais alors sorti quelques mots, mais qui n'avaient strictement aucun sens. Puis, j'avais alors demandé ce qu'elle comptait faire, j'avais sous-entendu même pour notre situation à nous deux. On était deux dans cette situation et donc on devait y penser ensemble. Elle me confiait qu'elle aimerait bien le garder, et elle me déclara qu'après tout c'était peut-être ma seule chance pour avoir un enfant. C'était reparti. Purée mais en quelle langue je devais lui dire ? Je poussais un long soupir avant de prendre la télécommande et d'éteindre la télévision. « Qu'est ce que tu ne comprends pas dans : je ne suis pas gay ? » J'avais beau lui dire, au fil des années, mais c'était comme si je parlais à un mur. Je me posais en tailleur sur le canapé pour la regarder droit dans les yeux : « Je ne suis pas gay Thalia. Ce n'est pas parce que j'ai vécu qu'avec des filles une grande partie de ma vie, que je m'habille impeccablement, que je suis maniaque que je suis gay. Tu m'as déjà vu sortir avec des mecs ou même reluquer un mec ? Non. Je suis sorti avec des filles mais ça n'a pas duré car il y en a qu'une qui compte et tu sais très bien qui s'est. » Je n'avais pas besoin de répéter que c'était elle que j'aimais, je lui avais déjà dit mais elle ne me croyait pas. Je voulais qu'on le garde, j'avais peur de passer pour un égoïste Je passais une nouvelle fois ma main dans mes cheveux et sur mon visage comme pour réfléchir. C'est alors qu'elle me disait qu'elle était perdue et qu'elle ne savait pas quoi faire. Je n'aimais pas voir cette expression sur son visage, ça me tuait. Je pris ses mains. « Je suis là moi, ça va aller, je te laisserai pas. » Fis-je dans un murmure en lui tenant les mains et les serrant. « Je veux bien qu'on le garde. J'ai un bon travail et on pourra bien l'élever. » Je fis un léger sourire comme pour la consoler. Je passais ma main à présent sur sa joue. La caressant légèrement. Je déposais un léger baiser sur ses lèvres en murmurant : « Ca va aller. »  

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J'avais cassé James. C'est ce que j'avais pensé lorsque je le voyais ne pas bouger. Mais absolument pas du tout. Il s'était figé, ressemblant presque à une statue. Oui, j'avais vraiment cassé James. Je voulais passer une main devant ses yeux pour voir s'il répondait, s'il était toujours avec moi, mais il avait repris conscience à ce moment-là. Il n'était pas totalement cassé. Juste sous le choc. Et apparemment il prenait la nouvelle plutôt bien. Enfin il n'avait pas l'air en colère. C'était déjà ça. Il le prenait déjà mieux que moi. Lorsque j'avais vu le résultat du test de grossesse, je m'étais littéralement effondrée en larmes, comprenant pas comment cela était arrivé. Enfin si je savais comment. Mais quelle était la probabilité que je me retrouve enceinte alors qu'on avait passé qu'une seule nuit ensemble. Il m'avait demandé ce que je souhaitais. Et le léger sourire que j'avais sur le visage disparu rapidement. Je ne savais pas. Enfin, je voulais garder ce bébé. Mais qu'est-ce qu'il voulait lui ? Et c'était à partir de ce moment que j'avais commencé à dire n'importe quoi. En lui disant que cela serait certainement son unique chance d'avoir un enfant. Enfin un biologique. Cela semblait l'énervé. « Qu'est-ce-que tu ne comprends pas dans : je ne suis pas gay ? » Oh je comprenais tout à fait ce qu'il disait. Mais cela ne m'a jamais paru crédible. « Je ne suis pas gay Thalia. Ce n'est pas parce que j'ai vécu qu'avec des filles une grande partie de ma vie, que je m'habille impeccablement, que je suis maniaque que je suis gay. Tu m'as déjà vu sortir avec des mecs ou même reluquer un mec ? Non. Je suis sorti avec des filles mais ça n'a pas duré car il y en a qu'une qui compte et tu sais très bien qui s'est. » Je me sentais rougir petit à petit. Oui je savais qui s'était. Il me l'avait dit au mariage. Il m'avait dit qu'il m'aimait. Et le lendemain, j'avais prétendue que je ne me souvenais de quasiment rien à cause de l'alcool. Oui, c'était une excuse facile. Et surtout c'était faux. Je n'avais pas bu tant que ça et je me souvenais de tout. « Hanna ? » J'avais pris un ton surpris. Je savais bien que ce n'était pas elle, mais je voulais absolument voir la tête qu'il ferait. « Je savais pas qu'elle te plaisait. » Un petit sourire en coin s'était dessiné sur mon visage. Par la suite, je lui avais dit que j'étais complètement perdue. Ce n'était pas du tout ce que j'avais prévue. « Je suis là moi, ça va aller, je te laisserai pas. » Il m'avait pris les mains, les serrant doucement. « Je veux bien qu'on le garde. J'ai un bon travail et on pourra bien l'élever. » Il me souriait. Cela me réconfortait un peu. On allait être parent. Dans sept mois, on allait être parent. Et je recommençais légèrement à paniquer. Puis, mon cerveau s'est éteint durant un cours moment. J'avais senti ses lèvres sur les miennes. C'était rapide, mais il m'avait embrassé. « Ca va aller. » Je restais sans bouger. Je clignais rapidement des yeux. « Tu m'as embrassé. » Oui, ça c'était de la déduction. Ce baiser, il me rappelait celui du mariage. C'était lui qui m'avait embrassé la première fois et je lui avais répondu. Je pensais que c'était l'alcool qui m'avait poussé à faire ça. Sauf que là, j'avais envie de l'embrasser à nouveau. Peut-être que cette fois-ci c'était à cause des hormones. Oui, c'était sans doute ça. « Pourquoi tu m'as embrassé. » Enfin intérieurement c'était pas la question que je me posais.

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Comment vous expliquez qu'elle pouvait parfois s'avérer particulièrement chiante ? Je venais de me prendre une deuxième douche froide. La première c'est quand elle avait dit que j'étais gay, donc je mentais limite en disant que je l'aimais, et la deuxième c'était maintenant : je lui faisais sous entendre que c'était elle que je voulais et voilà qu'elle me balançait le prénom d'Hanna. Certes, cela aurait pu me faire rire mais j'en avais marre qu'elle ne me prenne pas au sérieux. Je me suis alors levé. « Tu me gonfles. » Okay, c'était sorti tout seul. Franchement, j'étais quand même blessé dans mon ego. J'avais voulu me montrer rassurant, lui dire que je l'aimais et que ce bébé on l'aurai et qu'on l'élèverait tout les deux, mais là j'en avais strictement marre qu'elle fasse l'autruche. Si elle ne voulait pas de moi, qu'elle me le dise clairement. Pourquoi et-ce que je vivais avec deux filles en plus ? Ca, on allait devoir régler ça, car j'avais beau apprécié Hanna, elle devrait partir quand le bébé naîtra sinon ça allait être vraiment un gros bordel. J'avais aussi réagi comme ça quand elle m'avait demandé pourquoi je l'avais embrassé. De somme, ma réponse convenait à ses deux réflexions. J'avais pris ma bière dans les mains, allant chercher mes affaires de travail. Finalement, je préférais être seul là, le temps de digérer la nouvelle et surtout pour qu'elle arrête avec ses remarques qui commençaient à m'énerver. Vraiment. « Pourquoi je t'ai embrassé ? Tu oses poser la question en plus ? Tu cherches vraiment à ce que je m'énerve contre toi ou quoi ? J'en ai marre que tu fasses l'autruche, merde Thalia. Ça fait des années que je dis que je t'aime et à chaque fois tu me ris au nez. Tu veux quoi ? Finir seule ? C'est ça que tu veux ? Car si ça continue, moi j'arrête et je me casse tu comprends ça ? » Okay j'étais un peu beaucoup énervé. J'étais blessé qu'elle ne m'ait pas parlé de sa grossesse avant. Elle avait attendu deux mois quand même, c'était beaucoup et en plus elle avait fait tout simplement comme si je n'existais pas. Je ne voulais pas m'attaquer personnellement à elle, mais il fallait le comprendre qu'à force tout cela m'agaçait. « Qu'est ce que tu comprends pas dans le fait que je t'aime ? Tu me tues. » Tranchais-je à la fin avant de me diriger vers ma chambre avec mes affaires. « Tu sais quoi ? Dans ta vidéo tu devrais dire : ne jamais faire l'autruche quand un homme vous dit qu'il vous aime, surtout quand c'est le père du gosse, car vous risquez de tout perdre ! A bon entendeur ! » Finis-je avant de claquer la porte de ma chambre et de me poser sur mon lit avant de boire quelques gorgées de bière. Elle pouvait vraiment être agaçante. Je 'aurai jamais cru qu'elle mentionne Hanna et encore moins qu'elle me pose la question pourquoi je venais de l'embrasser. Elle était chiante bordel. Je l'avais peut-être blessé. Peut importe, je n'allais pas bouger. Ce n'était pas à moi de m'excuser sur ce coup. Rien à faire si c'était ses hormones, elle était vraiment vexante. Je dépliais mes croquis, peut-être qu'en me concentrant dessus, j'allais oublier un peu toute cette tension. Je pouvais vraiment me comporter comme un gamin.   

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Comment gâcher l'annonce d'une grossesse ? Je pourrais écrire mon livre sur ce thème, puisque apparemment j'étais douée dans ce domaine. Normalement cela aurait dû être quelque chose de joyeux. Enfin au début ça l'était. Une fois le choc passé en tout cas. Et en quelques petits mots j'avais absolument tout gâché. Pourquoi j'avais dit Hanna ? Pourquoi ? J'aurais vraiment mieux fait de ne rien dire. « Tu me gonfles. » Il s'était levé du canapé. James avait l'air en colère. Non, il n'en avait pas que l'air, il était vraiment en colère. « Oh je rigolais. » J'avais un petit sourire, vraiment tout petit. D'accord ce n'était pas drôle. Enfin sur le coup je le pensais. Mais sachant que j'ai un humour plus que douteux, j'aurais dû comprendre que cela ne l'était pas. Et il m'avait embrassé. Je m'étais figée. Ce fut à mon tour d'être en état de choc. Je lui avais demandé pourquoi il avait fait ça. Là, c'était vraiment stupide comme question. Entre les fois où il insinuait qu'il m'aimait et le soir du mariage où il me l'avait vraiment dit - et que j'avais fait semblant d'oublier - il avait toutes les raisons de vouloir m'embrasser. « Pourquoi je t'ai embrassé ? Tu oses poser la question en plus ? Tu cherches vraiment à ce que je m'énerve contre toi ou quoi ? J'en ai marre que tu fasses l'autruche, merde Thalia. Ça fait des années que je dis que je t'aime et à chaque fois tu me ris au nez. Tu veux quoi ? Finir seule ? C'est ça que tu veux ? Car si ça continue, moi j'arrête et je me casse tu comprends ça ? » Je baissais légèrement la tête. Je regrettais déjà de lui avoir dit. Peut-être que j'aurais dû ne rien lui dire. Garder ce bébé, mais lui faire croire qu'il n'était pas de lui. La situation aurait plus simple. Enfin, normalement. Je sentis mon coeur se serrer lorsque j'ai entendu James dire que si ça continuait il allait partir. Non, il ne pouvait pas faire ça. Il n'allait pas m'abandonner. Nous abandonner. Je ne pourrais pas le supporter. « Qu'est ce que tu comprends pas dans le fait que je t'aime ? Tu me tues. » Je levais la tête. Il était près de la porte de sa chambre, tenant ses affaires de travaille. « Tu sais quoi ? Dans ta vidéo tu devrais dire : ne jamais faire l'autruche quand un homme vous dit qu'il vous aime, surtout quand c'est le père du gosse, car vous risquez de tout perdre ! A bon entendeur ! » J'avais fermé les yeux alors qu'il venait de claquer la porte. En y réfléchissant, cela devait être notre première vraie dispute. Et je n'aimais pas ça. Surtout que tout était entièrement de ma faute. Sérieusement, il ne pouvait pas aimer quelqu'un d'autre. Je m'étais levée du canapé pour me diriger vers la chambre de mon meilleur ami. Je frappais trois fois à sa porte. « James .... » dis-je en prenant une petite inspiration. « Je voudrais un bonhomme de neige. » Je restais quelques secondes sans parler, attendant une quelconques réactions de sa part. Mais rien. « D'accord c'était pas drôle. » dis-je en soupirant. Je m'étais assise dos contre sa porte. Je préférais mieux rester de ce côté. J'étais sûre que je n'étais pas la bienvenue dans la chambre. « J'étais surprise. Et avec les hormones j'agis de façon plus stupide par rapport à d'habitude. Déjà que c'était pas ça avant. Je n'imagine pas ce que ça va être ensuite. » Essayer d'expliquer mon comportement n'était pas la bonne chose à faire. Surtout vu la façon dont je le faisais. A vrai je m'enfonçais plus qu'autre chose. « Tu m'aimes vraiment ? Pour de vrai ? Tu fais vraiment partie de personnes qui sont dans le cliché de tomber amoureux de sa meilleure amie ? Et sérieusement comment tu as pu tomber amoureux de moi ? Je suis chiante et insupportable. La preuve. » Je crois qu'on pouvait pas trouver plus chiante que moi. Enfin si peut-être. Mais je ne voyais pas pourquoi il avait pu tomber amoureux de moi. Je ne suis pas vraiment le genre de fille par lequel on est attiré. La preuve vu le nombre de petit copain que j'ai réussi à garder longtemps. Ce n'était pas un chiffre très élevé. « Tu sais ce soir-là au mariage .... J'avais pas tant bu que ça. Et je crois que c'est pas vraiment l'alcool qui m'a poussé à t'embrasser. » Je jouais avec mes cheveux. Je m'enfonçais de plus en plus. Il était peut-être temps que j'arrête de parler. « James, tu es mon meilleur ami et je veux pas que ça change. Enfin, c'est sûrement trop tard puisqu'on va avoir un bébé ensemble. » Effectivement, il était sûrement trop tard pour faire marche arrière maintenant. « Je crois que je vais arrêter de parler ça serait mieux. »