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Maigre résumé du personnage. Tessa est irlandaise. De Collinstown, précisément. Elle aime ses terres, la maison de son enfance, les recettes de sa grand-mère. Elle aime s'accouder au comptoir du vieux pub, rire à gorge déployée avec le patron pourtant aigri. Elle chante un peu, danse quelques fois. Gratte des petites notes de guitare. Elle aime la pêche, aussi, les mercredis après-midi avec son grand-père. Ne rate pas une messe, le dimanche matin. Avant le drame, on aimait Tessa. Ses sourires, sa joie de vivre. On aimait la regarder. Elle s'ouvrait au monde. Maintenant, Tessa se cloître des heures dans le noir, un pot de glaces à la main, parfois rien. Elle pleure. On sut trop tard la passion qui brûlait en elle, ses correspondances, à la lumière d'une vulgaire lampe à pétrole, avec un charmant type de ce coin du Tennessee. Après coup, c'est vrai qu'elle attendait le facteur en triturant une mèche de ses cheveux, signe de son impatience. Et ce ne pouvait être les factures qui l'enthousiasmaient autant. Mais personne, jamais, n'avait pensé à découvrir son secret. Sa liaison couchée sur papier. Après le coup de fil de ce jeudi à l'allure si ordinaire, gérant son salon de thé comme à l'accoutumée, Tessa est partie. A tout quitté. Elle est arrivée à Servierville il y a tout juste une semaine. Cherchant à se loger, et visitant la tombe de son défunt amant. Elle a rencontré une femme, élégante, propre sur elle. La femme de son amant. Relation adultère, peut-être découverte. Peut-être cause de ce tragique événement. C'est du moins ce que la police dit, ce que le police pense : Maîtresse et épouse suspectées, interrogées. Tessa, à peine arrivée, ne dort déjà plus. Sa nuit est agitée de cauchemars, son cœur de doutes, de tourments. Ce n'était pas de cette vie qu'elle rêvait pour ses trente-et-un ans.